BANGLADESH 2.0 – YOUTH FIRST Event

Les étudiants du Nordstad Lycée, Lycée Robert Schumann Luxembourg et École Internationale Differdange & Esch-sur-Alzette avec leurs professeures en compagnie de Runa Khan, Aysha Siddiqua Tithi, Mir Snigdho ainsi que Franz Fayot et Paulette Lenert, députés et anciens ministres. Ces derniers partagent avec les étudiants la chance d’avoir pu visiter le Bangladesh et les projets de Friendship.
by Friendship Luxembourg Team
December 19, 2024

Lundi 16 décembre 2024. C’est devant une salle comble et attentive qu’une dizaine d’étudiants de trois lycées luxembourgeois (le Nordstad Lycée Diekirch, le Lycée Robert Schuman Luxembourg et l’Ecole Internationale de Differdange et Esch-sur-Alzette) et leurs professeurs sont venus présenter l’expérience hors du commun qu’ils ont eu la chance de vivre récemment au Bangladesh.

Leurs récits, leurs slams, et le film du voyage, nous parlent de la vie de leurs camarades dans les chars du fleuve Brahmapoutre (Jamuna en bengali), ces îles alluvionnaires, dites aussi îles nomades, car elles se déplacent constamment. Ils nous parlent de l’impact direct du dérèglement climatique sur leurs villages et de leur engagement dans la préparation aux catastrophes naturelles. Ils nous parlent des marchés de la ville ainsi que des témoignages de jeunes qui ont participé à la révolution menée par les étudiants pendant l’été 2024 qui a complètement bouleversé la réalité politique du pays.

Mais surtout, ils nous racontent à quel point ce voyage les a marqués par ses apprentissages, ses échanges et rencontres avec les jeunes de ce pays en première ligne face aux défis climatiques. Comment cette opportunité unique les a inspirés et comment ils sont rentrés transformés, avec l’envie d’encourager à leur tour le changement dans leur cercle d’influence pour prendre à bras le corps la bataille en faveur du développement durable et la bataille contre le dérèglement climatique.

Les changemakers de demain sont là et leur témoignage est puissant. 

Leur voyage a vu le jour dans le cadre du Inter-School Connectivity Programme (ISCP) organisé en collaboration entre Friendship Luxembourg et Friendship Bangladesh. Au cours de ce projet, les élèves de lycées luxembourgeois et les élèves d’écoles secondaires de Friendship dans les chars, ont échangé durant une année, par vidéo ou en direct par visioconférence, sur l’impact du dérèglement climatique dans leur vie quotidienne.

La mère patrie ou la mort !

En deuxième partie de soirée, Aysha Siddiqua Tithi et Mir Snigdho, deux jeunes étudiants ayant participé activement aux manifestations étudiantes de l’été 2024, ont partagé leur histoire, à la fois inspirante et poignante. Aysha a témoigné de l’engagement et de la détermination des jeunes femmes étudiantes et de la répression violente à l’encontre de manifestants pacifiques tandis que Snigdho a parlé de son frère jumeau, Mugdho, assassiné par un sniper alors qu’il distribuait de l’eau aux manifestants.

Si les manifestations avaient commencé de façon pacifique et étaient centrées sur l’annulation des quotas pour les enfants et petits-enfants des « freedom fighters », la réponse punitive et sanglante de la police a donné un deuxième souffle aux manifestants qui ont redoublé d’efforts et intensifié leurs protestations. Malgré, ou à cause de la répression violente de la police, les étudiants n’ont pas baissé la tête et leur slogan principal est passé de « Non aux quotas » à « La mère Patrie ou la mort ». Désormais, et malgré la peur, les étudiants voulaient un réel changement politique. La violence de la police reflétant celle du gouvernement au pouvoir, ils savaient qu’en abandonnant cette lutte, leurs voix auraient à nouveau été réduites au silence par le régime en place. Eux voulaient la liberté de parler, de critiquer, de changer leurs destins.

Juillet, le mois de 36 jours.

Les étudiants ont donc continué à descendre dans les rues tous les jours, en bravant le couvre-feu, et ont décrété que le mois de juillet ne terminerait qu’à la chute du gouvernement. C’est finalement le 36 juillet 2024, ou le 5 août pour le reste du monde, que la première ministre s’exilait et que son régime tombait, laissant les jeunes célébrer leur victoire, compter leurs morts (au moins 1.000 personnes sont décédées pendant les événements et des milliers ont été blessées) et construire un nouveau Bangladesh.

Une nouvelle ère

Aysha Siddiqua Tithi et Mir Snigdho sont maintenant actifs dans le processus de changement de leur pays. Ils continuent à étudier et à s’engager activement pour voir leurs souhaits se réaliser : un Bangladesh démocratique, libre et sans corruption, où la liberté d’expression et la justice sont garanties : le Bangladesh 2.0.

Les jeunes représentent l’avenir, l’espoir et le pouvoir de changement. Ces jeunes, du Luxembourg et du Bangladesh, qui ont partagé leurs expériences lors de cet évènement, nous ont montré qu’ils sont à la hauteur des défis auxquels ils sont confrontés. Leur courage, leur passion et leur détermination prouvent qu’ils savent ce qu’ils veulent pour leur futur et qu’il est donc essentiel de les intégrer dans le processus de création du monde de demain.


Youth at the Heart of Change. The changemakers of tomorrow in the spotlight during an event in Luxembourg.

Monday 16 December 2024. A group of about ten students from three Luxembourgish high schools (Nordstad Lycée Diekirch, Lycée Robert Schuman Luxembourg, and the International School of Differdange and Esch-sur-Alzette) and their teachers came to present the extraordinary experience they had the privilege of recently living in Bangladesh.

Their stories, their slams, and the video of their trip tell us about the lives of their peers living on the chars of the Brahmaputra River (Jamuna in Bengali), alluvial islands also called nomadic islands, as they constantly shift. They talk about the direct impact of climate change on their villages and their commitment to disaster preparedness. They share stories of city markets and testimonies from young people who participated in the student-led revolution during the summer of 2024, which completely transformed the political landscape of the country.

But above all, they tell us how much this trip impressed them, through the lessons, exchanges, and encounters with the youth from this country who are facing climate challenges daily. They explain how this unique opportunity inspired them and how they returned home transformed, with the desire to foster change in their own circles of influence, taking on the fight for sustainable development and the battle in the face of the climate crisis.

The changemakers of tomorrow are here, and their testimony is powerful.

Their trip was part of the Inter-School Connectivity Programme (ISCP), organized in collaboration between Friendship Luxembourg and Friendship Bangladesh. During this project, students from Luxembourgish high schools and students from Friendship secondary schools in the chars exchanged for a year, either through video or through online meetings, discussing the impact of climate change on their daily lives.

Motherland or Death!

In the second part of the evening, Aysha Siddiqua Tithi and Mir Snigdho, two young students who actively participated in the student protests of the summer of 2024, shared their story, both inspiring and moving. Aysha spoke about the commitment and determination of young female students and the violent repression faced by peaceful protesters, while Snigdho talked about his identical twin brother, Mugdho, who was killed by a sniper while distributing water to the protesters.

While the protests began peacefully, focused on the withdrawal of quotas for the children and grandchildren of “freedom fighters,” the police’s punitive and bloody response gave new momentum to the protesters, who intensified their efforts. Despite, or because of, the violent repression from the police, the students did not back down. Their main slogan shifted from “No to quotas” to “Motherland or Death”. Despite their fear, the students wanted real political change. The police violence, mirroring that of the ruling government, showed them that if they abandoned the struggle, their voices would once again be silenced by the regime. They wanted the freedom to speak, to criticize, and to change their destinies.

July, the month of 36 days.

The students continued to take to the streets every day, defying the curfew, and declared that the month of July would not end until the government fell. It was ultimately on July 36th 2024, or August 5th for the rest of the world, that the Prime Minister went into exile and her regime collapsed, leaving the youth to celebrate their victory, count their dead (at least 1,000 people died during the events, and thousands were injured), and begin building a new Bangladesh.

A New Era.

Aysha Siddiqua Tithi and Mir Snigdho are now active in the process of changing their country. They continue to study and are actively engaged in making their wishes come true: a democratic, free, and corruption-free Bangladesh, where freedom of speech and justice are guaranteed: Bangladesh 2.0.

The youth represent the future, hope, and the power of change. These young people, from Luxembourg and from Bangladesh, who shared their experiences at this event, showed us that they are ready to take on the challenges they face. Their courage, passion, and determination prove that they know what they want for their future and that it is essential to include them in the process of creating tomorrow’s world.

Spread the love

DIscover more on:

You may also like